Bonjour à tous

« Ne lisez jamais la dernière page » : Conseil inutile me concernant, car je ne fais pas partie de ce genre de lecteurs, mais il faut avouer que l’envie parfois irrépressible qui vous pousse à faire l’opposé de ce qu’on vous ordonne m’a titillé. Mais j’ai résisté, fort que je suis.

Je dis toujours qu’un bon livre doit réunir 3 critères : une bonne plume, une bonne idée, et surtout la bonne façon de la présenter au lecteur. La plume de Denis Albot n’avait plus de mystère pour moi, et je n’avais aucun doute sur son imagination fertile et tordue, mais c’est sur l’approche que l’auteur a mis le paquet cette fois.

Le pitch est simple : David est un libraire fraîchement installé dans une petite ville du Var. Tous les matins, il regarde passer une jeune femme qui prend sa voiture pour rentrer le soir même. Il lui imagine un prénom, un travail, et se mure dans son fantasme, incapable d’aller à sa rencontre à cause d’une phobie très handicapante : la peur des jolies femmes. Mais un matin, la belle ne passe pas. Après plusieurs jours, l’inquiétude le gagne, jusqu’à se lancer dans une folle enquête qui l’obligera à dépasser toutes ses limites.

Rebondissements, personnages bien campés, Denis Albot parvient à narrer cette histoire sombre en l’égayant constamment du soleil du Sud. Il nous mène par le bout du nez, et même si par moment vous pouvez trouver certaines situations un peu tirées par les cheveux ou certains personnages trop caricaturaux, sachez que là aussi il vous manipule.

Un roman court, rapide à lire, souriant, qui vous régalera à coup sûr.

Au demeurant, sachez qu’en plus d’être auteur, Denis est un éditeur respectueux qui a poussé sa passion jusqu’à ouvrir une librairie ambulante et que vous le trouverez dans certains marchés du sud de la France, au hasard peut-être de vos prochaines vacances.