Bonjour à tous

C’est en 1919 que Lovecraft découvre l’œuvre de lord Dunsany et assiste à l’une de ses conférences à Boston. Contemporain de Lovecraft, cet irlandais, considéré comme l’un des fondateurs de la fantasy moderne, est l’auteur de nombreuses nouvelles, romans et poèmes. En dehors de l’incontournable Edgar Allan Poe, c’est l’écrivain qui a le plus influencé le maestro, surtout pour toutes ses créations autour du rêve. C’est « Le temps des dieux » qui fut sa première lecture et qui inspira l’écriture du « Bateau blanc ».

J’avoue ne pas connaître cet auteur et me promets de mettre fin à cette lacune au plus vite. Cela me permettra peut-être de cerner encore mieux les thèmes lovecraftiens.

Les récits dunsaniens de Lovecraft se distinguent clairement de ceux bien plus sombres qui touchent au mythe de Cthulhu. Dans le bateau blanc, l’auteur nous livre un voyage onirique, à la découverte de terres fantastiques, parfois chaotiques, mais toujours décrites de la plus belle façon, avec des termes chauds, lumineux et enchanteurs, à la manière des mille et une nuits celtiques. De là à rabattre le caquet de ceux qui affirment que le vocabulaire de Lovecraft se targue de grotesque, d’innommable, et de quelques adjectifs de la même trempe, il n’y a qu’un pas. Le bateau blanc prouve que la plume de l’auteur est capable de s’adapter au contexte, et sans limites.

Le narrateur est gardien de phare. Il vit avec l’histoire du bateau blanc relaté par son père, et son grand-père avant lui, qui géraient ce bâtiment également. Jusqu’au jour où le vaisseau se présente et emmène notre homme vers des rivages lointains et inconnus.