Bonjour à tous

Nous revenons à une nouvelle liée au mythe de Cthulhu et, avouons-le, c’est quand même dans le thème horrifique que l’auteur excelle.

« La cité sans nom » entame l’année 1921 et une montée en puissance qui donnera le jour à quelques nouvelles qui marqueront la bibliographie de Lovecraft. Celle-ci en fait partie pour une raison principale : l’apparition pour la première fois de la référence au poète arabe fou Abdul Alhazred et sa citation célèbre :

« N’est pas mort ce qui à jamais dort, et au long des siècles peut mourir même la mort »

Le fameux Nécronomicon n’est pas encore cité.

Nous revenons avec une technique de narration privilégiée par Lovecraft, la première personne du singulier. Le narrateur parle de son voyage au fin fond du désert d’Arabie, à la recherche d’une cité pré humaine. Il la découvrira, bien sûr, et l’explorera en découvrant des salles, des couloirs, des fresques, des bas-reliefs. Et en guise de final, la vision d’un peuple oublié depuis longtemps, aux allures reptiliennes.

Dagon en 1917, puis Nyarlathothep en 2020, « La cité sans nom » sera la seule référence au mythe en 1921. Elles resteront sporadiques jusqu’à l’explosion en 1926 et 1927. Ces récits déclencheront des polémiques dans le milieu du journalisme amateur que l’auteur fréquente. Lovecraft montrera ses talents de polémiste à travers un essai « La parole est à la défense » dans lequel il explique sa philosophie, s’opposant à certains théistes convaincus.