L'enfer n'a qu'un visage

Magali Vanhoutte

Date de publication : 20 mai 2024

Bonjour à tous.

Ce roman n’est pas un polar. En fait, il est impossible à classer. La première information à donner est qu’il fait suite à « Qui a tué Jane Mas ? » que j’avais lu également. Parfois, on se demande s’il faut avoir lu l’opus précédent pour comprendre le suivant, et dans ce cas, je le conseille quand même vivement. En effet, la trame est composée de deux fils rouges qui s’entrecroisent. Le premier est une enquête originale au sujet d’une femme qui a disparu, menée par Laurent Pujadas, le flic catalan. Mais dans le second, nous suivons le songe éclairé de Benoît Demazure, le collègue chti, dans le coma depuis la fin plutôt agitée de l’enquête sur le tueur de Jane Mas (je n’en dirai pas plus à ce sujet).

Du coup, je trouve que la partie purement enquête passe très vite au second plan. D’ailleurs, on ne peut pas dire que l’intrigue est tarabiscotée et qu’on se prend une claque en découvrant la vérité à ce sujet. Non, l’intérêt de cette histoire réside plus dans l’amitié profonde qui relie les deux hommes et dans l’aventure onirique du comateux.

Je pense qu’il est important de le préciser pour ne pas perturber les puristes, vous savez, ces personnes un peu monomaniaques qui ne supportent pas qu’on sorte des sentiers battus et qu’on déroge avec les règles de base du polar. Mais qui peut s’avancer à ériger des règles pour une activité artistique ?

Alors, si l’opus précédent (déjà le deuxième de la série) était bercé par les mélodies de Jeanne Mas et d’autres artistes qui ont abreuvé la décennie merveilleuse des années 80, « L’enfer n’a qu’un visage » est porté par une autre idole de l’autrice : Etienne Daho. Bon, si vous n’aimez pas Daho, ne le dites pas à Magali, mais ça ne vous gâchera pas la lecture pour autant.

Enfin, je dirai que ce qui a retenu le plus mon attention fut l’ambiance du sud de la France, parfaitement retranscrite par Magali Vanhoutte.

Une écriture facile, légère, rapide à lire, sans prise de tête, idéale pour les vacances, au bord d’une piscine, sous la chaleur du Kenya (ou ailleurs bien sûr…). Le tout aux éditions « Faute de frappe », une petite maison qui propose des ouvrages de qualité qui mériteraient plus de visibilité.